L'Eglise

Elle se nomme Saint-Pierre et Saint-Paul.

L'église a été édifiée à la seconde moitié du 16ème siècle, en forme de trèfle, époque renaissance.

Elle fût érigée à l'initiative du Cardinal Nicolas de Pellevé, dont les parents étaient Seigneurs de Jouy.

Nicolas de Pellevé est né à Jouy en 1518 et mort à Paris en 1594.

L'église est bâtie en pierre de taille et en silex, décorée de pilastres cannelés supportant une corniche moulurée.

Les voutes exécutées à la demande de la nièce du Cardinal de Pellevé, Madame Françoise de Pellevé, présentent des nervures sculptées et les armes de la famille de Pellevé, soit "des gueules à tête humaine de carnation au poil hérissé d'or".

Le mobilier est de l'époque du 18ème siècle.

Une poutre de gloire du 16ème siècle représente le Christ en croix accompagné de sainte Marie-Madeleine et de deux anges recueillant le sang du Christ.

De chaque côté des autels latéraux, le tableau de gauche représente notre Dame du Mont Carmel remettant les scapulaires à St Dominique et à sainte Catherine de Sienne ; le tableau de droite est dédié à St Roch et son chien (saint invoqué lors de peste).

Le clocher est placé au dessus du choeur, érigé en 1743 à la croisée du transept.

L'église fût consacrée en 1588 par Jean de Lesley, vicaire de l'archevêque de Rouen, elle a été classée Monument Historique en 1921.

Les marches ont été restaurées en 2009, le portail en 2014, le parvis en 2011, le chemin de croix, les vitraux, le dallage de la nef et la Sacristie ont été restaurés entre 2022 et 2024.

Le coq a été béni et remplacé en novembre 2024 et l'église dotée d'un paratonnerre.

Quelques informations complémentaires sont consultables ci-dessous et rédigées avec la collaboration de Monsieur Roland LETAILLEUR, ancien adjoint au Maire de Boissy le Bois.

La Chapelle de la Chaire à Loup

Située dans un désert végétal, entre Jouy sous Thelle et Hardivillers en Vexin (nouvelle commune La Corne en Vexin) au 16ème siècle.

Elle fût bâtie en charpente sur un tertre de 323 m² entourée de 3 tilleuls (le 4ème ayant été arraché lors d'un ouragan en 1967).

Cette chapelle était utilisée pour des pèlerinages à la sainte Vierge et en repaire à la sauvegarde de la population en période d'insécurité.

Jusqu'en 1833, la chapelle était propriété des Seigneurs de Jouy, l'abbé Laurent la rachète, pour 300 Francs, en 1833 et en fait don à la fabrique en 1834. Elle devient propriété de la commune de Jouy en 1905 à la disparition des fabriques.

Côté Nord, un cimetière fût ajouté en 1588, le long du tertre.

Un temple gallo-romain au coeur du complexe architectural a été christianisé.

Le vandalisme a failli faire disparaître cette chapelle, mais avec la volonté de Monsieur Hervé LEFEVRE, Maire, de son conseil municipal soutenu par la fondation du patrimoine, l'état, le département, le sénateur Philippe Marini et les mécènes, la restauration de la Chapelle a pu être faite sur plusieurs tranches, entre 2009 et 2017.

La chapelle est dotée d'un autel en pierre encadré de lambris, surmontée d'un panneau peint de la Vierge (l'original se trouve au musée de Beauvais).

Chaque année, deux processions étaient organisées, l'une le 25 mars pour le jour de l'Annonciation et l'autre le 8 septembre pour le jour de la Nativité.

Depuis 2010, la commune organise le 1er samedi de septembre, une marche en évangile depuis l'église vers la chapelle d'où une messe y est célébrée.

En 1850, Graves rapporte que des fondations ont été découvertes pouvant appartenir à des fortifications.

En 1890, l'abbée Bouché signale que ces fondations sont attribuées à un ermitage ou à un couvent.

La revue archéologique de picardie, après une expertise réalisée en 1974, signale que les propos de Graves sont en réalité un mur de la scène d'un théâtre gallo-romain de 80 mètres de long.

Une voie romaine allant de Beauvais à Petromantalum était existante, d'ailleurs, l'Orchestra, la cavée et le mur sont bien visibles; la cavée adosse une pente naturelle vers l'Ouest.

De nombreuses briques de chaînage et une multitude de tuiles brisées ont été découvertes à cet emplacement.

De nombreux rognons de silex ont été ramassés sur le site, prouvant les propos de Graves.

Merci à Monsieur Roland LETAILLEUR, ancien adjoint au maire de Boissy le Bois pour ses précieux souvenirs.